Irena

Irena et l’aphasie

Son histoire

Irena a 51 ans et il y a deux ans, elle a fait un AVC. Heureusement, elle a récupéré énormément depuis, mais souffre encore d’une aphasie légère. Concrètement, elle ne retrouve plus ses mots ou, des fois, les transforme… elle arrive à se faire comprendre lorsqu’elle discute avec ses amis en tête-à-tête, mais au téléphone, c’est compliqué… Elle doit constamment chercher ses mots, les pauses sont longues et, sans pouvoir compter sur des gestes pour s’aider, toutes ces discussions sont source de stress. Avec la pandémie, les habitudes ont changé et la visioconférence et le téléphone ont pris plus d’importance. Depuis le premier confinement, ce qui lui pèse le plus, c’est le manque d’interaction et l’isolement qu’elle ressent, car elle n’ose plus vraiment appeler ses proches de peur de ne pas se faire comprendre ou de les agacer… Et lorsque ses amis se réunissent pour aller boire l’apéro sur une terrasse, elle préfère se défiler car elle sait qu’elle aura de la peine à communiquer dans ces contextes sociaux plus intenses.

Irena souhaite pouvoir retrouver une vie sociale et décide de suivre un programme thérapeutique intensif conduit par un logopédiste. Pour l’aider à se réapproprier l’usage de mots, son logopédiste lui propose des exercices journaliers qu’elle peut compléter à distance grâce à un programme informatique. Son logopédiste lui propose également d’intégrer un groupe thérapeutique de personnes qui présentent les mêmes difficultés qu’Irena afin qu’elle puisse vraiment mettre en pratique cet apprentissage. Ces interactions stimulent son langage et surtout lui permettent d’appliquer les moyens proposés par son logopédiste pour contourner son aphasie. Progressivement, elle découvre des façons d’expliquer les choses lorsque les mots ne viennent pas et cette expérience lui donne le courage de parler. C’est un travail long, mais Irena sait qu’elle pourra compter sur son logopédiste pour la guider au long de ce parcours.

Irena ne se sent pas encore prête pour participer à des fêtes entre amis, mais propose désormais régulièrement à quelques personnes de se retrouver autour d’un thé ou d’un café pour discuter de tout et de rien. Elle a de moins en moins peur de ses blocages, car elle ne stresse plus autant. Elle sait qu’elle arrivera à se faire comprendre par ses amies et amis.