Hugo

Hugo et la dyscalculie

Son histoire

Hugo a quatorze ans et aussi loin qu’il s’en souvienne, il vit dans un brouillard de nombres. Comme il le dit lui-même : « dans ma tête, les chiffres sont tout mélangés comme dans un gros sac ». Quand il va au magasin, il paie toujours avec un billet car il n’arrive pas à compter la monnaie et du coup, il se retrouve avec plein de petites pièces ! Lorsqu’il doit prendre son train, il préfère sortir son téléphone portable pour vérifier l’heure plutôt que de regarder l’horloge. Durant son temps libre, il aime bien cuisiner avec ses parents et aimerait bien en faire son métier, mais il craint de ne pas s’en sortir seul avec les proportions dans les recettes, les mesures et la gestion des temps de cuisson.

Quand il était plus jeune, ses parents ont vite remarqué que les nombres n’avaient pas de sens pour lui et qu’il montrait peu d’intérêt pour ceux-ci (compter, dénombrer des objets, comparer des nombres…). La comptine numérique a pris du temps à être mémorisée tout comme l’apprentissage des résultats des petits calculs. D’ailleurs il s’aide toujours des doigts pour calculer, mais il a mis en place des stratégies pour que ça ne se voie pas. En 4e primaire, son enseignante avait déjà remarqué qu’il peinait à effectuer les ateliers de numération et ne semblait pas comprendre le principe de la base 10. En 5e primaire, comme les difficultés persistaient et que son enseignant observait des erreurs dans la lecture et l’écriture de nombres ainsi que de grandes difficultés à résoudre de petits problèmes mathématiques, un appui scolaire a été mis en place. Malgré cette aide, Hugo ne semblait toujours pas comprendre les éléments les plus basiques en mathématiques et progressait peu ; un bilan puis un suivi chez une logopédiste ont alors été proposés, suite à quoi un diagnostic de dyscalculie a été posé.

Avec toutes les aides mises en place, Hugo a repris confiance en lui, a progressé et développé des stratégies qui lui permettent de compenser en partie ses difficultés. Après un stage dans un restaurant, il envisage désormais plus sereinement de se lancer dans un apprentissage de cuisinier à la fin de sa scolarité obligatoire, sachant qu’il pourra toujours bénéficier des aides de compensation durant sa formation professionnelle.

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